Pas plus que le « singe nu », la machine ne peut subsister par soi (elle n’a pas de « soi » !) : sans elle, il est impuissant, sans lui, elle est insensée ; en toute rigueur, la distinction homme/machine est vaine : chaque terme est requis par la définition de l’autre. Ce qui n’empêche pas l’échange de compétences – jusqu’où et aux dépens de qui ?
Qui croire ? Si les savants, les politiques, les intellectuels, les médias, etc., ne sont plus crédibles, et que les réseaux sociaux aggravent la confusion, à qui faire confiance ? Il existe pourtant une autre source de vérité ou plutôt une compétence universelle appelée sens commun. Encore faut-il le cultiver…
NOUVEAU : Les temps qui viennent...
En guise de synthèse...-
Impostures
Le coronavirus tue les gens mais aussi des impostures : « experts » suffisants (mais insuffisants), start-up nation démasquée, Union désunie, mondialisation (« libre circulation »). Et révélé les jobs vraiment indispensables dans notre techno-société (versus les bullshit jobs).
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Greta
Comparées à la folie furieuse qui bousille la planète, les lubies des édiles écolos (tous métropolitains !) sont bénignes ; on peut bien se moquer de Greta (Thunberg), elle est un avatar de l’enfant qui révèle que le roi est nu ; et l’enfant-star est aussi un produit du système.
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#jesuischarlie
Viralisé par le réseau, un simple tweet a fait d’un JE un NOUS… Mais si ces « JE », et si ce « NOUS », n’étaient en définitive que des « ON » ?
Autres entrées du Dictionnaire...
Chroniques choisies
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Une chimère et une imposture
Machina sapiens : le Lego transcendantal
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Occident : « tout à un prix »
Notion historique et idéologique, l’Occident se déploie depuis le XVIe siècle, la Réforme et les Grandes découvertes. Après les trois révolutions (scientifique, technique et industrielle), l’Empire britannique cède le leadership aux États-Unis d’Amérique en 1918 ; l’Occident devient un « empire WASP » (White, Anglo-Saxon, Protestant). Sa « déconstruction » idéologique, entreprise par les « Lumières », est parachevée par la critique dite postmoderne : ainsi « décivilisé », l’Occident n’est plus aujourd’hui que l’esprit du capitalisme, une religion dont le credo serait : « tout à un prix ».
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Vive la politique !
Finie, la politique ? Quelle blague !
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Dansons la parpaillote
La religion qui chante et qui danse
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Un monde meilleur
Et si on arrêtait enfin de rendre le monde meilleur ?
La croyance en un monde meilleur motive les luttes et les programmes des partis, révolutions et régimes politiques depuis trois siècles. Au vu du bilan, l’état du monde suggère d’en finir avec l’empire du Bien pour en revenir au seul bien des nations : la vertu civique, tendue vers la paix civile. Une Realpolitik, intégralement « laïque », à l’égard des croyances religieuses avouées ou clandestines (les idéologies).
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Le corps augmenté
Body building : factum
Du docteur Frankenstein au transhumanisme industriel (body building) ; et de l’esprit à l’intelligence artificielle… Sous le choc des révolutions technologiques, les termes du pacte faustien semblent assez résilients.
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Le devenir-algorithme de l’intellectuel
Héritier des clercs d’Ancien Régime, le scribe prospère dans le monde du livre ; vu à la télévision, il s’abîme, avant de se disperser dans les réseaux sociaux. Avec le robot conversationnel (chatbot), l’intellectuel terminal cède enfin la place au terminal intellectuel.
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Hégémonie
Post-politique, post-historique
Si l’on adopte la distinction proposée par Jean Baudrillard entre « domination » et « hégémonie », le monde serait passé, au tournant du siècle, d’un régime de domination, politique (« classique ») soutenu par un hard-power militaire, à un régime post-politique (hégémonique) sans précédent, assis sur un soft power, audiovisuel et, désormais, numérique (les GAFA).
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« Comptez les femmes ! »
Les Muses sont-elles misogynes ?
Toute profession, toute activité est désormais soumise à cette injonction destinée à mesurer l’écart à la stricte parité.
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Présence des morts (3)
Médiums
C’est au présent que les traces de nos défunts opèrent, porteuses de sens et capables d’éveiller des idées, des sentiments, telle cette émotion qu’éveille en moi le souvenir du cher disparu ou celle qui saisit les participants au culte, dans le recueillement collectif.