Tout comme les corps, l’esprit et l’ âme ont besoin d’être nourris. Les « nourritures psychiques » (de psychè, âme) sont à base d’expressivité.
Expressivité des choses et des êtres : ce qu’ils ont l’air de vouloir dire (Raymond Ruyer). Et qu’ils nous disent bel et bien, à condition d’avoir des yeux pour voir, et des oreilles pour entendre, et d’autres organes pour sentir, goûter, toucher.
Et ce qu’ils disent agit : grâce « attirante » d’une fleur pour le poète ou pour l’abeille qui en perçoit même le concept : « bon à butiner » ; aspect « menaçant » d’un fauve : à l’image des militaires qui défilent, d’autres animaux belliqueux exhibent leur force, menacent et dissuadent. C’est beau, ça fait du bien, et c’est efficace…