Dans une perspective historique, la médiologie propose une périodisation qui repère des systèmes de communication et de transmission dominants, autour desquels la culture se stabilise pendant un temps dans une « médiasphère ». Ce terme désigne un milieu autant qu’une armature technique et symbolique.
On distingue : la logosphère (régime de l’oral), la graphosphère (régime de l’écrit et de l’imprimé, notamment le livre et la presse), la vidéosphère (régime de la télévision et de l’image vidéo) et l’hypersphère (Internet et les réseaux numériques).
Ces médiasphères se succèdent dans le temps suivant les innovations technologiques mais une nouvelle sphère n’abolit pas la précédente, elle se la subordonne en quelque sorte. Ainsi les médiasphères cohabitent et s’enchevêtrent aussi, dans les infrastructures comme dans les usages. L’hypersphère n’abolit pas la vidéosphère, mais la télévision elle-même se « numérise » et s’en trouve profondément remaniée, dans son fonctionnement comme dans les pratiques des usagers. McLuhan : un nouveau médium devient milieu et absorbe, reconfigure l’ancien.