Convenons donc de dire « le » politique pour ce qui appartient à l’Homme en général (le fait de former des nous appelés « corps politique », la nation, l’empire, etc.) et « la » politique pour qualifier l’activité des hommes quand ils s’affrontent à propos de ce même nous, pour y prendre et conserver le pouvoir notamment : nous c’est nous, vous c’est vous. D’un côté le tout, l’unité, le fondement institué du nous ; de l’autre la confrontation des parti(e)s, qui présuppose le premier (pas de parties sans tout), mais en réfute le caractère organique en ce sens qu’il le divise. Mais le nous politique requiert, mystérieusement, un autre ou un ailleurs d’où il reçoit tout son sens et son efficacité. Pas de « nous » sans « il ». (Paul Soriano).