Homo creator ne se contente pas d’émettre des sons, il parle et produit des discours, sur le monde, lui-même et ses propres créations, des discours sur ses discours, y compris celui-ci, et même sur le « non-être » ! Et ces discours produisent des effets réels dans le monde, même si aucun discours jamais ne dit ce qui existe ici et maintenant, au présent, car il faut du temps pour le dire…
Qui croire ? Si les savants, les politiques, les intellectuels, les médias, etc., ne sont plus crédibles, et que les réseaux sociaux aggravent la confusion, à qui faire confiance ? Il existe pourtant une autre source de vérité ou plutôt une compétence universelle appelée sens commun. Encore faut-il le cultiver…
NOUVEAU : Les temps qui viennent...
En guise de synthèse...-
Fantasyland
Dans Fantasyland : How America Went Haywire [to go haywire : « débloquer »], 2017, Kurt Andersen recense les épisodes délirants qui ponctuent l’histoire des États-Unis. Car Fantasy ne désigne pas seulement un genre de fiction (Heroic Fantasy), augmentée par la technologie des effets spéciaux et industrialisée (Disney), mais aussi l’imagination, le fantasme, les lubies et la divagation, jusqu’à la folie, douce ou furieuse (les fous de la gâchette) : My God ! Les patients ont pris le contrôle de l’asile !
Voir : Zombie.
Voir : Amérique. Eurodisney. -
Manque
« L’homme est un animal en état de manque. Même quand il a du pain, de l’argent, de l’amour, un partenaire aux échecs, quand il ne manque de rien, il se débrouille pour manquer de quelque chose » (Jacques A. Bertrand)
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Edgargarisme
Truisme en général bienveillant, parfois véhément, toujours indiscutable… Twitter lui a ouvert tous les chemins qui ne mènent nulle part : « Seul un nouveau mouvement citoyen animé par une pensée forte et une conscience lucide pourra ouvrir le chemin d’un monde nouveau. » Assurément !
Autres entrées du Dictionnaire...
Chroniques choisies
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Discours…
Homo fabulator
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Le corps augmenté
Body building : factum
Du docteur Frankenstein au transhumanisme industriel (body building) ; et de l’esprit à l’intelligence artificielle… Sous le choc des révolutions technologiques, les termes du pacte faustien semblent assez résilients.
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Darwin
Le gentleman naturalist
« Personne, peut-être, n’a autant influencé nos connaissances de la vie sur terre… Sa théorie de l’évolution par la sélection naturelle, qui unifie désormais les sciences de la vie, explique la stupéfiante diversité des diverses formes vivantes (living things) et comment elles se sont parfaitement (exquisitly) adaptées à leur environnements particuliers. »
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Le Christ ne rit pas mais…
Chronique tirée de la « dispute sur le rire » entre Guillaume de Baskerville et Jorge de Burgos, in Le Nom de la rose d’Umberto Eco, adapté au cinéma par Jean-Jacques Annaud.
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De L’Oréal à Coca Cola : les multinationales ont les moyens de nous faire taire
La cosmétique lance un remède contre le mal blanc
La surloréaliste initiative du cosméticien que le monde nous envie s’inscrit dans un mouvement historique capital, c’est le cas de le dire, qui transfère le pouvoir sur les corps, les esprits et les âmes vers les multinationales et les « plateformes » qu’elles ont entrepris de mettre au pas, en exerçant sur elles le chantage à la publicité.
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Covid-19 : Qui croire ?
En attendant le verdict de l’intelligence artificielle…
En dépit de l’appel à « l’union nationale » en situation de détresse et de péril grave, l’heure est aux polémiques, politiques, scientifiques, éthiques, médiatiques, etc. « Qui croire ? » : cette question que posait la revue Médium en juin 2018 n’est pas près de trouver sa réponse.
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Cool
L’esprit du temps
Aucun mot ne saurait mieux dire l’esprit du temps.
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Le clerc, l’intellectuel et le journaliste
Qui t’a fait juge ?
Les commandements de Dieu pour Loi, le Pape fonctionnaire du Tout-puissant comme Juge, et l’Église comme institution : au Moyen Age catholique un « pouvoir spirituel » surplombe les pouvoirs temporels (l’Empereur, les Rois, la noblesse…). Abattu, ce pouvoir a néanmoins laissé une riche postérité.
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Brève histoire de la nature, de Gaia aux boutiques bio
Inépuisable nature…
Cette idée tellement répandue qu’un être aussi chétif que l’homme pourrait « épuiser » voire « détruire » la Nature est grotesque. La Terre, peut-être, et encore, mais en quoi la disparition de cette poussière de planète pourrait-elle perturber, sinon infinitésimalement (grand pout pour une si petite chose), la Nature ?
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Nation telling
Des histoires dont nous sommes le héros
Dès le début des années 80, un précurseur diagnostique : « Les combats décisifs qui mobilisent incomparablement plus nos passions, nos rêves et nos intérêts, sont ceux que l’homme mène à chaque époque, “pour la paix, le bonheur et la liberté des hommes”, mais ce sont des combats dont on peut précisément démontrer qu’ils sont perdus d’avance* . » À refaire, donc, la der des der, toujours recommencée.